Cette nuit, un nouveau règlement de compte a eu lieu dans la cité des œillets, à Sainte Musse, à proximité de notre hôpital. Une fois encore, c’est la Loi des voyous qui s’est exprimée, en toute impunité, dans un quartier qui n’aspire qu’au calme, à la paix sociale et qui a vocation à devenir un pôle de santé très fréquenté de notre agglomération.
Je ne peux pas accepter cela plus longtemps.
J’ai donc appelé dès ce matin le Ministère de l’Intérieur, afin de de discuter de l’urgence de la situation. J’ai d’ores et déjà obtenu l’assurance du redéploiement immédiat d’une unité de force mobile sur notre territoire.
Ce tragique épisode n’est qu’une triste illustration de la dérive de la délinquance constatée depuis maintenant quelques années. Je ne veux pas que Toulon devienne une des victimes des dérives marseillaises. Je ne veux pas que nos cités deviennent un lieu de non droit où seule la loi du plus fort est respectée.
La Sécurité publique est une mission régalienne de l’État. C’est au Ministre de l’Intérieur de prendre en compte cette dérive insupportable qui menace l’équilibre d’une agglomération tout entière.
Voilà maintenant 6 ans que j’alerte sans cesse les différents Ministres de l’Intérieur, demandant des moyens supplémentaires, à la mesure de ce nouveau défi. A chaque nouveau drame, il m’a été promis des moyens répondant aux enjeux mais à ce jour, rien n’a été fait concrètement ni en termes de moyens, ni en termes d’effectifs.
Je ne remets pas en question l’évident professionnalisme et la détermination des forces de police en place mais force est de constater qu’elles gèrent une pénurie sans cesse croissante. Aujourd’hui, notre police nationale est toujours dimensionnée sur les réalités des années 2000. Elle est équipée et organisée pour faire face à la délinquance ordinaire d’une ville de 170 000 habitants mais en aucune façon pour prendre en charge la lutte contre le grand banditisme et c’est certainement cette carence qui conforte ces voyous et les encourage à prendre Toulon comme terrain de jeu.
Cette délinquance de niveau national, voire international, remet en question nos efforts pour développer notre ville et en faire une ville dynamique, attractive et paisible, tournée vers l’avenir.
Il est indispensable que l’État nous donne enfin les moyens pérennes supplémentaires pour que la sécurité de nos concitoyens soit assurée.