Aussi magnifique soit-il, notre Mont Faron, véritable poumon vert de notre Ville de Toulon, est soumis, comme tout espace naturel, de par sa géologie (massif calcaire) et sa topographie accidentée, à des risques géologiques importants (mouvements de terrain, chutes de blocs), pouvant engendrer des risques plus ou moins élevés pour les biens et les personnes.
Notre massif du Mont Faron fait depuis longtemps l’objet d’une surveillance de tous les instants et de nombreuses mesures de protection.
De par sa dominante naturelle, il est préservé à plusieurs titres (Site classé, Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), Espace Boisé Classé, Espace remarquable ou encore Réseau Natura 2000) mais aussi pour ses activités militaires (présence d’anciens forts et site stratégique pour la surveillance de la méditerranée).
Le Mont Faron est également aussi le terrain de jeux de nombreuses activités sportives (randonnée, site d’escalade, cyclisme, …) qui en font sa renommée.
C’est à ce titre que la Ville de Toulon et la Métropole Toulon Provence Méditerranée ont lancé depuis quelques mois maintenant la mise en sécurité et le confortement de plusieurs secteurs de notre Mont Faron.
Ces travaux d’une haute technicité nécessitent l’intervention d’une dizaine de cordistes chevronnés et d’un hélicoptère (2 à 3 demi-journées par semaine) pour assurer l’installation des parades, la dépose et reprise des matériels nécessaires et l’évacuation des déchets et végétaux.
Encadrés par la réglementation (respect de périodes à faible impact environnemental, gestion du risque incendie) et les contraintes de sécurité militaires, les travaux ne peuvent se dérouler que sur 3 mois (octobre à décembre) et nécessite ponctuellement l’évacuation des populations impactées par le périmètre de survol de l’hélicoptère œuvrant pour ces travaux.
A cela s’ajoute un suivi environnemental échelonné sur 35 ans, pour l’ensemble des secteurs confortés et sur les deux sites de compensations (Carrière de l’Ourdan et la grotte de Truébis) afin de suivre les impacts des travaux sur la faune et la flore.
L’ensemble du projet, d’un coût total de 45 millions € investis sur 15 ans, a été divisé en 19 secteurs, et selon le caractère d’urgence, 3 niveaux de priorité (à court, moyen et long terme) ont été définis. Les travaux s’étaleront encore pendant une dizaine d’année.
Les différentes mesures de protection sont calibrées afin de garantir une protection optimale vis-à-vis du risque tout en réduisant l’impact pour le paysage, le milieu naturel et les espèces (faune et flore). A cet effet, des écologues suivent régulièrement l’ensemble des chantiers.
Cette protection sera assurée par des parades dites passives (écrans pare-blocs, merlons) situés en pieds de falaises, dont l’intérêt est de stopper la propagation de blocs rocheux provenant des massifs dominants.
Mais également par des parades actives (filets plaqués, emmaillotage, béton projeté, clouage…) qui assurent le maintien des masses rocheuses instables pouvant donner des blocs présentant un volume trop important pour les écrans pare-blocs.
A ce jour, 9 secteurs ont d’ores et déjà été sécurisés (Vallon des Hirondelle, Saint Antoine et Résidence Les Moniques notamment).
Actuellement les travaux se poursuivent jusqu’à la fin de l’année sur les secteurs Sud et Ouest. A l’hiver 2023, 5 secteurs supplémentaires devraient être traités, hors éventuelles urgences apparues d’ici-là.