Ce matin sur les coups de 7h, une silhouette familière est réapparue dans notre rade. Nos milliers de marins embarqués sur le porte-avion Charles-de-Gaulle et son groupe aéronaval, notamment la frégate de défense aérienne Forbin et le bâtiment de commandement et de ravitaillement Marne, sont de retour à la maison.
Depuis le 1er février dernier, le Charles-de-Gaulle était engagé, pour son 14ème déploiement depuis sa mise en service il y a 21 ans, dans une nouvelle mission, baptisée Clémenceau 22, intégralement conduite en méditerranée.
Outre les 3 son groupe aéronaval était lui également composé des frégates multi-missions à vocation anti-sous-marine Normandie et Alsace, un sous-marin nucléaire d’attaque de classe Rubis (le nouveau SNA Suffren n’étant pas encore admis au service actif)
Le navire amiral de notre Marine nationale a notamment pu renforcer dans un premier temps le dispositif de l’opération Chammal de lutte contre le terrorisme au Levant, avant que sa mission soit réorientée à compter du 3 mars en réponse au déclenchement de la guerre en Ukraine, afin de contribuer au renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’Otan sur le flanc oriental et dans les approches maritimes de l’Europe.
Pour cette mission, le Charles-de-Gaulle embarquait 1200 marins et un groupe aérien composé de 22 avions de combat Rafale Marine, deux avions radar Hawkeye ainsi que trois hélicoptères : deux Dauphin Pedro et un Caïman Marine.
Alors que la France est au cœur de ses 6 mois de présidence de l’Union Européenne, cette mission a également permis de contribuer aux opérations Eufor Althea (visant au maintien d’un environnement sécurisé dans l’espace aérien de Bosnie-Herzégovine) et Eunavformed Irini (visant au respect de l’embargo des Nations Unies sur les armes à destination de la Libye).
Elle a également été marquée par de nombreuses coopérations avec les alliées et partenaires de la France avec notamment l’intégration de moyens grecs, américains et belge de façon permanente au groupe aéronaval, ainsi que de nombreuses activités de coopération avec la Grèce, la Croatie, l’Italie, Chypre, le Liban, la Turquie, l’Égypte, Israël ou le Maroc.
C’est toujours avec joie et émotion que nous les voyons revenir dans notre rade. C’est donc aux côtés de leurs familles que nos marins, qui font l’honneur de la France et la fierté de Toulon, pourront passer, si la situation internationale le permet, nous le souhaitons tous, les prochaines semaines.
