Hubert Falco

Ancien Maire de Toulon
Ancien Président de Toulon Provence Méditerranée
Ancien Ministre

La position d’Hubert Falco sur le tramway

Une ville verte et éco-responsable
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À chaque scrutin municipal ressurgit l’éternel débat sur l’utilité ou non de réaliser un tramway à Toulon.

Voici, une fois de plus, de manière claire et pragmatique, mon avis sur ce dossier :

Toulon est une belle ville, mais c’est une ville étroite, « esquichée » entre Faron et Méditerranée, comme l’écrivait d’ailleurs Le Monde en 1990 !

Sa traversée en surface d’Est en Ouest ne se fait que par deux axes, d’une autoroute à l’autre :

  1. Les Grands Boulevards (Avec notamment le Boulevard de Strasbourg)
  2. L’avenue de la République

 

Chaque jour, 75 000 véhicules traversent notre ville en souterrain par le tunnel et 150 000 véhicules la traversent en surface !

La mise en chantier d’un tramway nécessite des travaux très lourds, contraignants, longs et coûteux (plus d’un milliard d’euros estimé pour Toulon !).

Ces travaux imposeraient (comme cela a été le cas dans toutes les villes qui se sont lancés dans un projet de tramway) la fermeture totale pendant au moins 3 ans de l’axe principal du tracé, soit pour Toulon, l’ensemble des Grands Boulevards dont le Boulevard de Strasbourg !

Or, tout le monde le sait, lorsque nos boulevards sont fermés 2 heures, la ville est totalement embouteillée et tout le territoire se retrouve saturé. Les autoroutes A50 et A57 sont paralysées d’Ollioules à La Farlède, dans les deux sens !

Est-ce donc vraiment raisonnable d’envisager de tels travaux (réfection totale des réseaux en profondeur) et de fermer le Boulevard de Strasbourg pendant 3 ans, ce qui dirigerait 150 000 véhicules par jour sur la seule Avenue de la République ?

Si nous le faisions, le territoire tout entier, la ville, le commerce et l’économie locale seraient totalement sinistrés.

Les villes qui possèdent un tramway sont celles qui ont l’espace nécessaire pour absorber la circulation autrement, celles qui ont de nombreuses avenues traversantes permettant la déviation et le délestage des véhicules pendant les travaux. Ce n’est pas le cas à Toulon. Nous n’avons pas de solution de circulation alternative à proposer pendant la durée des travaux.

Le Faron et la Méditerranée sont de véritables atouts pour notre ville, mais chaque médaille a son revers.

La traversée de Toulon est et sera toujours contrainte par sa géographie. Diriger, c’est savoir s’adapter aux réalités d’un territoire !

La mobilité est plus que jamais une priorité !

Il n’est pas question bien sûr de renoncer à un transport en commun de qualité, répondant aux nouvelles attentes de nos populations. Le Réseau Mistral, qui est d’ores et déjà un réseau propre et apprécié des usagers, qui l’ont désigné « Champion des Transports en Commun » en France (Capital N°302), sera renforcé demain par le BHNS, dès que le Gouvernement aura enfin désigné une nouvelle autorité environnementale !

Le nombre de déplacements en transports en commun est déjà passé de 18 à 33 millions depuis 2002. Nous pratiquons par ailleurs les tarifs les moins chers des 15 plus grandes Métropoles de France.

Nous venons enfin d’acquérir 109 bus propres supplémentaires (ce qui porte déjà à 43% le taux de véhicules propres pour notre parc alors que la Loi en impose 25%… d’ici 2025 !) qui répondent pleinement aux besoins de mobilité de notre territoire.

 

Nous allons poursuivre nos actions pour que notre réseau de transports en commun soit le plus propre et le plus efficace possible !

 

Hubert Falco

Ancien Maire de Toulon
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